C’est beau. Sincèrement, le paysage m’enchante. Et pourtant je ne suis pas venu dans l’espoir de trouver une place qui sied à mes goûts particuliers en manière d’environnement. La plupart du temps cela est relégué au rang de dernières de mes préoccupations premières et immédiates. C’est bien triste car au fond je suis persuadé que c’est une part importante du bonheur. J’aimais bien Manhattan aussi hein ! Mais là c’est … différent. Et encore, le mot est faible. J’en oublierai presque pourquoi je suis là à la base. J’ai laissé mes maigres affaires dans une sorte de chambre d’hôte bizarre, je tâcherai de trouver un logement digne de ce nom plus tard mais pour le moment je n’aspire qu’à me reposer de mon voyage. Et me dégourdir les jambes. Ceci dis je ne suis pas certain que j’ai eu la meilleurs idée du siècle en décidant de me balader dans ces rues en début d’après-midi, il y a sûrement une raison pour laquelle je ne croise pas grand monde. Il fait chaud. Il fait trop chaud ! J’ai l’impression de transpirer toute l’eau de mon corps et c’est très, très désagréable. Je suis pas habitué à des températures pareil, d’habitude quand je suis en T-shirt il fait moitié moins chaud. J’ai envie de trouver un étang … une piscine … une mare … Une fontaine ? Il n’y a même pas une micro flaque pour rompre la monotonie du sol caillouteux. Je veux me débarrasser des mes vêtements même si je doute que cela soulageasse mon sentiment de chaleur excessive. Si je pouvais je me baladerai tout nu… mais je suis pas sûr que les gens ici comprennent et apprécie mon étrange culture. Quoi que, les africains que je m’imagine ne sont pas forcément des gens prude. Mon imagination doit être contaminée par les images de tribus exotiques et étranges qui parlent une langue qu’eux seuls connaissent au milieu de la brousse sans relations avec des touristes blanc comme moi. Or je ne suis pas un touriste. Mais dieu que j’y ressemble.
Je continu d’avancer en me félicitant d’avoir acheté ce chapeau de paille qu’un noir voulait absolument me vendre à la sortie de l’aéroport. Au détour d’une rue j’aperçois une place assez conséquente et je suppose être arrivé au centre ville, ou du moins à un carrefour qui a son importance… proportionnellement à la taille de la ville. Je traverse la place en ayant l’étrange impression d’être observé. C’est que je commence à être paranoïaque, ce que je refuse, du coup je ne me retourne pas et marche vers l’ombre. Je m’engage dans une rue au hasard et là je tombe sur l’école. L’édifice est assez miteux mais reconnaissable entre tous. J’ai perdu la notion des jours depuis un petit moment, mais comme il n’y a personne dans l’école je suppose qu’il est dimanche. D’un air hagard je chevauche le petit muret qui sépare la cour de récréation de la rue et m’assois au milieu d’un cercle dessiné au sol à l’aide de caillou à l’ombre d’un arbre.
Je me mets à observer l’établissement tout en me disant que si je veux survire ici je vais devoir trouver un travail. Peut-être que je peux mettre à profit mes connaissance d’américain lambda ayant suivit assidûment les cours à l’école depuis longtemps ? Peut-être. Il va falloir que je parte à la recherche du maire. Mais pas maintenant. On est dimanche, il fait trop chaud. Je me sens fondre malgré la protection ombrageuse toute relative dont je jouis. Trop compliqué de réfléchir dans ses conditions, j’ai bien mérité de faire une petite pause n’est ce pas ? J’admire l’école avec un sourire naïs en laissant dériver mes pensées au grès de leurs envie.
A chaud. - Billie
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