La lumière de la lune se réflètait sur le plancher de ma chambre du dortoir. J'avais les deux yeux grands ouverts, comme bien souvent en ces chaudes nuits d'été qu'on avait dans ma Florence natale, sauf que je n'y étais plus auourd'hui. Un peu plus loin dans la chambre, j'entendais le bruit des respirations de Spencer et d'Hazel, toutes les deux profondément endormis dans ce milieu de nuit. Comme je les enviais de pouvoir dormir tranquillement comme elles le faisaient, même si cela ne faisait que trois jours que nous étions au camp et qu'elles semblait déjà s'y être habituer.
Leurs souffles entremêlés auraient dû m'entraîner vers le monde des rêves moi aussi, mais rien n'y faisait: je n'arrivais pas à dormir et mon ventre n'arrêtait pas de gronder. Maudite sois la nourriture africaine qui ne valait en rien mes délicieuses recettes italiennes que ma mamma nous préparait, à ma soeur et moi, tous les jours avec beaucoup d'amour.
Au loin, j'entendais des criquets chantés, signe d'une belle journée demain. Chaude et sèche, comme je l'avais si bien appris depuis les trois jours que j'étais enfermée dans ce camp pourri. Il n'y avait pas à dire, ma peau avait déjà commencer à brunir, et pas qu'un petit peu. Je n'avais jamais vraiment eu la chance de bronzé auparavant, et maintenant, voir ma peau brune comme elle l'était présentement me faisait un peu peur.
Me levant, je décidai d'aller à la cuisine pour aller voir s'il y avait quelque chose de potable à manger, puisque je n'arrivais vraiment, mais vraiment pas à dormir. Trop peu subtile pour ne pas m'enfarger dans quelque chose qui traînait par terre, je réveillai Spen', qui, d'une voix endromie, me demanda:
« Sia? Mais qu'est-ce que tu fais debout à une heure pareil? »
Dans un grognement, Spencer se tourna de l'autre côté, et déjà j'entendis sa respiration ralentir. Au moins, je ne l'avais pas totalement réveillée, la pauvre. Doucement, j'ouvris la porte, et silencieusement, je me dirigeai vers ce que je savais être la cuisine, qui se situait quand même assez loin du dortoir.
Les couloirs étaient sombres, mais je n'avais pas vraiment peur. Que pouvait-il bien m'arriver dans un camp perdu en Afrique? Pas grand chose, à part une attaque de lions ou de gazelles sauvages..
Rendue à la cisine, j'avançai vers le réfrigérateur quand soudain, j'entendis des pas qui provenaient des couloirs. Intriguée, je demandai:
« Chi è? »
Consciente de mon erreur, je redomandé, cette fois-ci, en anglais:
« Qui est-là? »
[HS; Je sais pas si ça va te palire, mais si y'a quoi que ce soit, Mpotte moi (aa)]
Invité
Sujet: Re: « Nulle amie ne vaut une soeur » rosetti || Livia <3 Lun 11 Juil - 0:39
*Waouh, on se croirait dans un film d'horreur ici!* Pensa Livia alors qu'elle avançait dans les couloirs sombres du camp. Venant tout juste d'arriver, le jeune femme voulait prouver aux patrons qu'ils avaient fait le bon choix et quoi de mieux pour ça que de se montrer motivée et disponible pour tout? Elle qui n'avait jamais aimé se faire vraiment remarqué s'était retrouvée à se proposer pour toute activités et tâches qu'on proposait. En près de trois jours, elle s'était portée volontaire pour remplacer un professeur lors d'une période par ce qu'il avait un empêchement, pour surveiller dans lors de 4 repas par semaine et passer surveiller 3 nuits par semaine, pour s'assurer qu'aucun jeune ne se trouve hors de son dortoir alors qu'il n'en avait strictement pas le droit. Livia ne pouvait s'empêcher, quand elle voyait toutes le règles qu'elle devait faire suivre, que les jeunes qui se retrouvaient au camp Waka Waka devaient se penser en prison. Puis, automatiquement, elle pensait à Sia et se mettait à culpabiliser. Oui sa petite soeur était difficile, oui ce n'était peut-être pas une super idée d'avoir une idylle avec son prof, mais après tout ce n'étais probablement qu'une phase, non? Méritait-elle vraiment de se retrouver ici?
Soudainement, le silence ambiant fut brisé... par un énorme grognement en provenance de l'estomac de la jeune femme. Si elle avait été en présence de gens, elle serait probablement morte de honte pour avoir laisser entendre un tel son. Mais que voulez-vous, elle était habituée à vivre avec une mère italienne, ce qui signifiait qu'elle était habituée à manger des portions de nourriture très bourratives et énormes, et que la petite assiette du repas du soir n'avait absolument pas comblée la faim de la brunette. Est-ce que... oserait-elle? Avait-elle seulement le droit de faire ça? Livia s'arrêta un moment pour vérifier s'il n'y avait pas quelqu'un qui pourrait la voir, au cas où finalement, elle n'ait pas le droit, puis une fois qu'elle se fut assurée que la voie était libre, se dirigea vers la cuisine. bah, pourquoi est-ce qu'elle n'aurait pas le droit, hein? Peut-être qu'ils auraient des petits gâteaux d'hier qui restaient. Bien sûr, ce n'était pas aussi bon qu'un reste de tiramisu de sa mère (c'est toujours meilleurs quand on se lève en plein milieu de la nuit et le manger en cachette) mais ça calmerait bien un peu son estomac grognant.
La psychologue s'approchait de la cuisine quand elle entendit du bruit à l'intérieur. C'était peut-être un autre professeur qui avait eut la même idée qu'elle. En fait, Livia espérait que ce soit un professeur parce qu'elle n,avait aucune autorité. Si elle se retrouvait devant un élève, elle n'avait aucune idée de ce qu'elle aurait fait. Voyez-vous, c'est que la florentine, en s'engageant au camp, n'avait pas pensé une seconde qu'elle aurait à faire de la discipline. C'était vraiment la dernière chose qui lui passait par la tête à ce moment là. Parce que miss Campanelli était tout sauf imposante, et n'arriverait pas à se faire respecter si elle tombait sur un élève difficile. Puis c'est là qu'elle entendit deux petits mots en son italien natal. Et cette voix qu'elle connaissait trop bien. Évidemment qu'un jour elle tomberait sur Sia, c'était pour ça qu'elle était venue après tout, mais elle aurait voulu que ce soit un peu plus tard, histoire qu'elle ait le temps de se préparer, de préparer un plan d'intervention. Sans vraiment réfléchir, la psychologue resta terrée dans l'ombre et répondit à la question de sa soeur mais en changeant sa voix, la rendant le plus grave (et ridicule) possible.
«Je ne crois pas que vous ayez vraiment le droit d'être ici à cette heure, miss.» répondit-elle en restant cachée dans le couloir, à la bordure de la porte, et se pencha un peu pour jeter un oeil dans la pièce. Oui, c'était bien Sia. Sa petite Sia, sa petite poupée.
« Nulle amie ne vaut une soeur » rosetti || Livia <3
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