Moi c'est Hemen-Sterling Kostas, mais je préfère qu'on m'appelle Hermès. J'ai 23 ans. Je suis né le six octobre mil neuf cent quatre vingt huit à Athènes. Je suis étudiant en sport. Je suis hétérosexuel et je suis célibataire. Je fais partie des Inhabitants. Et j'ai la même bouille que X. Samuel.


Hermès ? Il doit être déréglé le pauvre… ca fait un bout de temps que je l’ai pas vu dans le quartier d’ailleurs… ah ?! Il est parti… ca explique tout alors. Non franchement je crois que c’était la meilleure chose à faire vraiment. En même temps, il s’est retrouvé un peu seul du jour au lendemain, je le voyais toujours jouer avec ses sœurs avant, mais depuis qu’elles sont parties, bah y’a plus personne hein ! Oh ses parents, mais alors eux je les aime pas beaucoup. Une américaine avec un grec ça ne fait pas bon ménage moi je vous le dis. Ok les enfants sont magnifiques, ok ils s’aiment… mais c’est tout. Oui bon j’avoue je déteste l’Amérique… mais revenons au petit. Il est bizarre, je suis sûr qu’il cache un truc mais quoi… oh et puis le pauvre la petite brune l’a plaqué… quelle horreur ça aussi ! Il n’a vraiment pas de chance le ptit Kostas.
Un voisin

Alors moi ce n’est pas compliqué, Hemen-Sterling c’est toute ma vie. Mon meilleur pot vous voyez ? Un mec comme ça, ça ne court pas les rues. Toujours prêt à aider les autres, très sentimental… bon évidemment quand il est en soirée il ne les plus tellement romantique, mais il a un cœur gros comme ça. Mais il est parti, j’ai eu vachement de mal à m’en remettre sérieusement. C’est horrible de perdre un ami… mais il veut retrouver sa sœur, je le comprends. Ils étaient tellement proches tous les deux. J’aurais bien aimé avec une sœur comme Oxanna. Je me souviens, quand il était petit il lui faisait des crasses, il a toujours été très joueur, il tient ça de son père je pense. Hemen, il a beaucoup d’humour, c’est pour ça que beaucoup de filles l’adorent.
Sa meilleure amie

Hermès il n’y a que moi qui peux le comprendre. Oh, il m’en veut beaucoup pour son prénom c’est vrai, son père et moi on a peut-être pas bien choisi… mais on était sur le coup de l’excitation d’avoir enfin un fils. Après deux filles, mon mari était bien content d’avoir un fils. Le petit dernier de la maison, je l’ai toujours beaucoup couvé. Mon fils il est très calme, mais aussi très influençable. Il a fumé à l’âge de 13 ans la première fois à cause d’un mec plus âgé que lui… il s’est laissé aller, mais bon, il n’a plus recommencé depuis. Il est très souriant et il adore être entouré. J’ai toujours été étonnée de voir à quel point ses sœurs comptaient pour lui. Une vraie fraternité, c’était magnifique à voir… mais maintenant il s’est lancé dans l’impossible… il est parti, en Afrique pour retrouver NYX, mais… j’ai peur qu’il soit déçu. Vraiment. Et puis la Grèce, il était sans cesse entrain de répéter que c’était son pays, que jamais il ne le quitterait. Et il faut quoi ? Il s’en va à l’autre bout… il a du se passer quelque chose de grave pour qu’il réagisse comme ça, à part la mort d’Athéna évidemment.
Heather.






6 Octobre 1988 : Athènes.
Un cri, puis deux, puis trois. C’est comme ça que la vie commence non ? Hemen-Sterling vit le jour, Hemen c’est qui ? C’est moi. Un petit garçon qui a fait endurer neuf mois de torture à ma mère. Ce n’est pas moi qui le dis, c’est ma mère qui n’a pas arrêté de me le répéter. J’étais le « pire des trois ». Enfin ça n’a pas empêché que j’étais le dernier petit bonheur de la famille Kostas. Le dernier oui, car devant moi, deux sœurs. Jumelles, de très belles blondes. Mais avant de vous raconter mon histoire, je voudrais mettre les points sur les « i » tout de suite. Mon prénom est plus que nul. Mais quand je dis nul, c’est nul. Avec une mère Américaine mes sœurs et moi on avait un espoir d’avoir un prénom américain, mais non ! Il faut que ça soit grec, bien grec. Mes parents avaient fumés ce jour là c’est obligé. Mes sœurs sont dans le même cas que moi, je me sens moins seul. Mais quand même… par contre, vous pouvez m’appeler Hermès oui oui, comme le dieu. Mon diminutif et entre nous, ça me va comme un gant.

Chapter One
« L'enfance c'est de croire qu'avec le sapin de Noël et trois flocons de neige toute la terre est changée. »

J’ai toujours été très gâté. Mes parents ont toujours fait en sorte que mes sœurs et moi, on ne manque de rien. Mes sœurs… je dois vous parler d’elles, je ne peux pas raconter ma vie sans les évoquer. Elles étaient très proches toutes les deux, des sœurs jumelles ça n’a rien de très étonnant. Mais moi j’étais le petit dernier et elles m’ont tout de suite prit sous leur ailes. On formait un véritable trio infernal, les pires bêtises qu’on a pu faire c’était ensemble. Oh évidemment j’aimais bien monter des plans dans mon coin pour après embêter les filles, mais ça n’avait pas vraiment de grand succès, on était plus puissant à trois. Je dois avouer que des fois je me sentais un peu seul… mais je n’ai jamais rien dit, elles étaient plus grandes, elles se ressemblaient autant physiquement que mentalement bon… ok, je pouvais comprendre, mais au fond ça me vexais.
On a vécu le meilleur comme le pire. Notamment la mort de notre grand-mère, j’ai cru que Nyx n’allait jamais s’en remettre. Je ne pouvais rien faire, j’étais jeune et j’avais envie de croire que notre grand-mère allait revenir. Ma sœur était très proche d’elle, en même temps, notre grand-mère, c’était la meilleure de toute la Grèce. Elle était perdue et moi aussi, je n’ai pas su comment réagir face à ça, en même temps c’était moi le petit et elle la grande sœur, normalement c’est la grande sœur qui réconforte le petit frère non ? Là ça aurait dû être l’inverse et pourtant je n’ai pas su faire quoi que ce soit. J’ai bien essayé de lui parler, mais je n’arrivais pas vraiment à trouver les mots. La seule chose que j’ai trouvé à dire lors d’un repas c’était : « Elle reviendra pas ». Ca a bien cassé l’ambiance, mais ma sœur ne m’en a pas voulu très longtemps.

Chapter Two
« Prolonger des adieux ne vaut jamais grand-chose ; ce n'est pas la présence que l'on prolonge, mais le départ.»

Quand j’eu seize ans, mes sœurs partirent pour les Etats-Unis. C’était la goutte qui faisait déborder le vase, elles osaient partir sans moi ! J’ai tout essayé, leur piquer des affaires pour retarder le départ et qu’elles cèdent, ou encore cacher les billets du bateau mais non… elles sont parties. Les Etats-Unis quoi, le pays de ma mère, le rêve, j’ai toujours rêvé d’y faire un tour… mais apparemment, je n’étais pas prévu au voyage, et puis mes parents n’étaient pas d’accord alors comme ça. Je les ai laissés partir, énervé. Je me disais que j’allais me venger un jour et que je partirais moi aussi sans elles.
C’était la dernière fois que je voyais mes sœurs. En effet, elles ne nous ont jamais appelés. On était inquiet, on a attendu pour finalement voir à la télé que le bateau dans lequel elles étaient avait fait naufrage. Je ne pourrais pas décrire ce que j’ai ressenti. Une boule au ventre ça c’est sûr, panique… j’ai appelé Athéna, mais aucune réponse. Alors j’ai appelé Nyx qui nous a annoncé qu’Athéna avait disparue. Un choc, je suis resté pendu au téléphone sans rien dire, regardant mes parents traumatisé. Puis Nyx ajouta qu’elle ne rentrerait pas. Nouveau choc. Je suis resté enfermé pendant une semaine, je ne pouvais plus vivre après ça, j’avais perdu mes deux sœurs d’un coup. J’avais l’impression qu’elles m’avaient lâché, oubliés même. Que c’était fait exprès, que c’était une mauvaise blague… je n’avais pas envie de croire que Nyx ne reviendrait pas. Et pourtant les années passaient. A dix huit ans j’ai voulu retrouver Nyx, partir aux USA. Mais j’ai rencontré une fille, la plus belle fille du monde. J’en suis tombé amoureux et j’ai laissé tomber mon envie de partir, pour elle.

Chapter Three
« C'est vrai que la vie est rarement un roman en 18 tomes ; toutes les bonnes choses ont une fin, on ne repousse pas l'ultimatum.»

Comme si je n’avais jamais eu assez d’ennui dans ma vie, en me rendant à l’hôpital pour des examens de routine, j’ai appris que j’étais malade. Oh ca aurait pu ne rien me faire, mais là, ce n’était pas une petite maladie de rien du tout. Un cancer. J’ai un cancer moi, Hermès, j’ai un cancer. Un cancer de l’estomac, il parait que c’était très fréquent. Le docteur m’a dit que je devais faire attention à ce que je mangeais, mais il est hors de question que je me prive de quoi que ce soit… J’ai prévenu ma « petite amie » qui m’a de suite largué parce qu’elle a trop peur qu’il m’arrive un truc, et elle ne veut pas subir ça. Si elle croit que moi aussi j’ai envie de subir ça, elle se trompe complètement. Je n’ai plus personne aujourd’hui, la seule qui aurait pu m’aider c’est Nyx. Je m’étais promis d’aller la retrouver un jour… alors j’ai fais mes bagages et je suis parti. Si je dois mourir autant mourir en essayant de retrouver ma sœur non ? Direction la côte d’ivoire. J’aurais pu aller à un endroit meilleur que celui là c’est vrai, mais avant d’attaquer mes recherches, je voulais prendre un peu de bon temps en Afrique, avec les lions tout ça…
Aujourd’hui ca fait deux semaines pile que je suis là. C’est sympa, les gens y sont très cool, le cadre est magnifique. Oui, je me plais en Afrique, je n’aurais jamais cru ça mais comme quoi. Quoi qu’il en soit, je vais rester un peu plus de temps que prévu ici.